Les USA mettent les prix du fioul sous pression
Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien et la crise turque se soldent par une envolée des cours et un renchérissement des importations de pétrole.
America First. Le slogan de campagne du président Donald Trump s’applique aussi à la diplomatie américaine. Le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien et la crise turque en sont deux exemples. Avec un impact bien réel sur les cours du pétrole et, donc, les prix du fioul.
Deux crises diplomatiques…
Première crise diplomatique, celle qui oppose les États-Unis et l’Iran. L’accord conclu en 2015 par l’administration de Barack Obama et d’autres pays avec l’Iran prévoyait une levée progressive de la majeure partie des sanctions internationales qui le visaient. Or, Donald Trump avait promis au cours de sa campagne qu’il se retirerait de cet accord ; une promesse qui s’est concrétisée en mai 2018.
Deuxième crise, celle qui concerne la Turquie. La justice turque a décidé d’assigner à résidence un pasteur américain nommé Andrew Brunston, qu’elle accuse d’espionnage et de terrorisme. Une décision a provoqué des sanctions économiques de la part des États-Unis et, surtout, une crise monétaire en Turquie.
… Pour une conséquence : la hausse des prix du fioul
Quel est le lien entre ces deux évènements ? Des conséquences sur les marchés et notamment ceux des matières premières, comme le pétrole.
D’un côté, les USA ont imposé des sanctions contre le secteur pétrolier iranien, qui ont pour effet de bloquer tout nouvel investissement. Ces mesures contribuent à la contraction de l’offre et, in fine, à l’envolée des cours. De l’autre, la dévaluation de la livre turque entraîne l’euro dans sa chute. Résultat : les importations de pétrole coûtent plus cher à l’Europe. Si l’impact de la crise turque est plus marginal, celui de la crise USA-Iran pèse lourd.
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